L’intelligence artificielle va-t-elle nous remplacer ? C’est une question qui revient de plus en plus souvent à mesure que les progrès technologiques en la matière se multiplient. Avec des logiciels comme Chat GPT et Google Bard, qui peuvent générer du langage de manière très similaire à celle d’un être humain, certains craignent que les robots conversationnels ne finissent par nous remplacer.
Pourtant, selon les experts interrogés dans la vidéo « Chat GPT, Google Bard… : l’intelligence artificielle va-t-elle nous remplacer ? », cette crainte est largement exagérée. Si l’intelligence artificielle est en effet capable de traiter de grandes quantités de données avec une rapidité et une efficacité sans commune mesure avec celle de l’être humain, elle reste limitée dans certains domaines.
Ainsi, comme le souligne Gilles Babinet, entrepreneur et conseiller de l’Institut Montaigne sur les questions numériques, l’intelligence artificielle ne peut pas encore interagir avec l’incertain, contrairement à l’être humain. De plus, elle est encore limitée dans sa capacité à faire preuve de créativité, de sociabilité ou de libre arbitre, des fonctions cognitives propres à l’humain.
Cela ne veut pas dire pour autant que l’intelligence artificielle ne va pas bouleverser notre quotidien. Comme l’explique Laura Cayali, journaliste spécialiste des nouvelles technologies à Politico Europe, il va falloir s’éduquer à l’intelligence artificielle et apprendre à l’utiliser correctement plutôt que de l’interdire ou de la présenter comme quelque chose d’effrayant. Selon elle, l’intelligence artificielle peut notamment permettre de réaliser des gains de productivité importants dans certains domaines.
Reste que la question de l’avenir de l’emploi se pose, comme l’a souligné Gaspar Koenig, écrivain, philosophe et essayiste, dans l’émission. Si l’intelligence artificielle peut remplacer les métiers répétitifs et taylorisés, elle risque également de créer de nouvelles inégalités et de fragiliser certains secteurs d’activité.
En fin de compte, l’intelligence artificielle n’est ni une menace ni une solution miracle, mais un outil dont l’utilisation dépendra de notre capacité à l’encadrer et à la réguler. Si elle peut apporter des avantages considérables dans certains domaines, elle ne remplacera pas l’être humain dans sa capacité à interagir avec l’incertain et à faire preuve de créativité, de sociabilité ou de libre arbitre.